Jurer, c’est prendre Dieu, ou
une personne estimée ou une
chose sacrée à témoin dans un
serment. Celui qui jure au Nom
de Dieu affirme ou promet, en
prenant Dieu à témoin, son
intégrité et sa justice. Et
l’homme qui craint Dieu en
JESUS tient pour vrai un
serment fait avec jurement au
Nom de Dieu : «Or les hommes
jurent par celui qui est plus
grand qu'eux, et le serment est
une garantie qui met fin à tous
leurs différends » Hébreux
6:16.
Face à une accusation dans
l’Eglise du Seigneur, le serviteur
de Dieu en JESUS peut être
tenté de jurer pour sa justification
devant les hommes. Le
serviteur de Dieu en JESUS
peut même jurer devant une
assemblée solennelle pour donner
l’assurance de sa crédibilité
au peuple de Dieu. Le serviteur
de Dieu doit-il jurer pour sa
justification ? Le serviteur de
Dieu qui jure pour sa justification
ne fait pas bien ainsi. Il peut
peut-être être justifié devant les
hommes mais pas Dieu. Car, il
est écrit : « Vous avez encore
appris qu'il a été dit aux
anciens: Tu ne te parjureras
point, mais tu t'acquitteras
envers le Seigneur de ce que tu
as déclaré par serment. Mais
moi, je vous dis de ne jurer
aucunement, ni par le ciel,
parce que c'est le trône de
Dieu; ni par la terre, parce que
c'est son marchepied; ni par
Jérusalem, parce que c'est la
ville du grand roi. Ne jure pas
non plus par ta tête, car tu ne
peux rendre blanc ou noir un
seul cheveu. Que votre parole
soit oui, oui, non, non; ce qu'on
y ajoute vient du malin »
Matthieu 5:33-37.
Il est vrai que la loi de Moïse
avait prescrit que le sacrificateur
fasse jurer le peuple de
Dieu, précisément la femme
soupçonnée d’adultère : « Le
sacrificateur fera jurer la
femme, et lui dira : Si aucun
homme n'a couché avec toi, et
si, étant sous la puissance de
ton mari, tu ne t'en es point
détournée pour te souiller, ces
eaux amères qui apportent la
malédiction ne te seront point
funestes » Nombres 5:19.
Il est aussi vrai que le Seigneur
avait agréé la prière du roi
Salomon disant : « Si quelqu'un
pèche contre son prochain et
qu'on lui impose un serment
pour le faire jurer, et s'il vient
jurer devant ton autel, dans
cette maison, écoute-le des
cieux, agis, et juge tes
serviteurs; condamne le
coupable, et fais retomber sa
conduite sur sa tête; rends
justice à l'innocent, et traite-le
selon son innocence! »
1 Rois 8:31-32.
Mais, cette prescription, qui est
l’ombre de la vérité prescrite par
JESUS-CHRIST, était en réalité
destinée à mettre en lumière le
mépris de la crainte de Dieu par
l’homme charnel : « La crainte
de Dieu n'est pas devant leurs
yeux » Romains 3:18. Car Dieu
connaissait bien ce qui était en
l’homme : « Mais JESUS ne se
fiait point à eux, parce qu'il les
connaissait tous, et parce qu'il
n'avait pas besoin qu'on lui rendît
témoignage d'aucun homme;
car il savait lui-même ce qui
était dans l'homme » Jean
2:24-25. Au fil des ans, la loi
qui prescrivit aux enfants
d’Israël de jurer a été méprisée,
pervertie, maladroitement
utilisée ou volontairement
transgressée. Au mépris de la
crainte de Dieu, des fils d’Israël
ont juré faussement : « Même
quand ils disent: L'Éternel est
vivant! C'est faussement qu'ils
jurent » Jérémie 5:2 ou « Quoi!
Dérober, tuer, commettre des
adultères, Jurer faussement,
offrir de l'encens à Baal, Aller
après d'autres dieux que vous
ne connaissez pas!... Puis vous
venez vous présenter devant
moi, Dans cette maison sur laquelle
mon nom est invoqué, Et
vous dites: Nous sommes
délivrés!... Et c'est afin de
commettre toutes ces abominations!
Est-elle à vos yeux une
caverne de voleurs, Cette maison
sur laquelle mon nom est
invoqué? Je le vois moi-même,
dit l'Éternel » Jérémie 7:9-11.
La prescription Divine autorisant
l’acte de jurer a été pervertie au
profit de faux dieux « Pourquoi
te pardonnerais-je? Tes enfants
m'ont abandonné, Et ils jurent
par des dieux qui n'existent pas.
J'ai reçu leurs serments, et ils
se livrent à l'adultère, Ils sont en
foule dans la
maison de la
prostituée » Jérémie 5:7. Cet
acte a même été maladroitement
utilisé par le peuple de
Dieu pour se condamné lui-même
à Mitspa :
« Les hommes
d'Israël avaient juré à Mitspa,
en disant: Aucun de nous ne
donnera sa fille pour femme à
un Benjamite » Juges 21:1. On
a même vu un roi d’Israël jurer
au Nom de son Dieu puis se rétracter
:
« Il se révolta même
contre le roi Nebucadnetsar, qui
l'avait fait jurer par le Nom de
Dieu; et il raidit son cou et endurcit
son cœur, au point de ne
pas retourner à l'Eternel, le
Dieu d'Israël » 2 Chroniques
36:13.
Le serviteur de Dieu doit donc
se garder de jurer ni par le Nom
de Dieu, ni par une personne, ni
par une chose.
Qu’il se limite à répondre par
oui ou par non comme le
Seigneur le lui a demandé. Et
lorsque l’on lui demandera des
explications pour sa justification,
le serviteur de Dieu en
JESUS devra avoir l’assurance
que l’Esprit du Seigneur se
chargera de lui donner les paroles
à dire pour sa justification
selon qu’il est dit :
« Quand on
vous emmènera pour vous livrer,
ne vous inquiétez pas
d'avance de ce que vous aurez
à dire, mais dites ce qui vous
sera donné à l'heure même; car
ce n'est pas vous qui parlerez,
mais l'Esprit Saint » Marc
13:11.
L’homme en JESUS qui
obéit à cette règle du Seigneur
sera justifié devant le Seigneur
qui est le Juge de tous et le seul
qui justifie véritablement :
« Un
seul est législateur et juge, c'est
celui qui peut sauver et perdre;
mais toi, qui es-tu, qui juges le
prochain? » Jacques 4:12 et
«
Qui accusera les élus de Dieu?
C'est Dieu qui justifie! » Romains
8:33. Dans l’adversité, il
bénéficiera du secours de Dieu
qui le délivrera de ses détracteurs
et de ses accusateurs et
le justifiera devant les hommes
au temps fixé par Dieu lui-même.
Dr Dembélé Daniel
Le 01 décembre 2022